Études de cas interactives de décembre

  • Français


  • Les cas portent sur les anticoagulants et l’administration de médicaments.

    Cas 1

    TD est un homme de 64 ans qui visite une clinique d’anticoagulation pour une surveillance de routine du rapport international normalisé (INR). Il reçoit un traitement pour une embolie pulmonaire avec de la warfarine, qui a commencé il y a 6 mois. L’objectif d’INR de TD est de 2 contre 3. Lors de cette visite au bureau, son INR est de 4,2. Le pharmacien examine le dossier de TD et constate qu’il a des antécédents médicaux significatifs d’alcoolisme, d’hyperplasie bénigne de la prostate et d’embolie pulmonaire. Il dit qu’il a bu environ 1 pinte d’alcool fort par jour et qu’il a traversé des épisodes de rechute au cours des derniers mois. Lors de l’examen de ses rapports de laboratoire précédents, le pharmacien constate que ses INR passés sont suprathérapeutiques chaque fois qu’il signale une nuit de consommation excessive d’alcool.

    Question

    La warfarine est-elle l’anticoagulant le plus sûr pour ce patient ?

    Répondre

    La consommation d’alcool peut inhiber le métabolisme de la warfarine et ainsi augmenter le risque d’hémorragie.¹ Une étude cas-témoin a comparé la consommation d’alcool chez 265 patients recevant de la warfarine, et le risque d’hémorragie majeure était augmenté avec une consommation d’alcool modérée à sévère et avec une forte consommation épisodique .² Compte tenu de l’état d’alcoolisme de TD et en supposant qu’il n’a pas de cirrhose décompensée, un anticoagulant oral à action directe comme l’apixaban peut être plus sûr car l’apixaban est associé à un risque global de saignement gastro-intestinal plus faible que la warfarine. Malgré un profil de sécurité plus favorable, il convient de noter que lorsqu’ils sont administrés avec de l’alcool, tous les anticoagulants peuvent augmenter le risque de saignement d’un patient. À ce titre, des efforts doivent être déployés pour aider et conseiller la TD dans l’obtention d’un traitement contre l’alcoolisme. S’il est couvert par son régime d’assurance, l’apixaban doit être initié une fois que la warfarine est arrêtée et que l’INR est inférieur à 2.3

    Cas 2

    Un pharmacien communautaire reçoit un appel d’une infirmière praticienne (IP) locale demandant si le nirmatrelvir/ritonavir (Paxlovid) peut être écrasé et administré via un tube G.

    Question

    Comment le pharmacien doit-il réagir ?

    Répondre

    Le pharmacien doit indiquer que les comprimés de nirmatrelvir/ritonavir doivent être avalés entiers. Ils ne peuvent pas être mâchés, écrasés ou coupés en deux car le ritonavir utilise une technologie de dispersion solide amorphe pour améliorer sa biodisponibilité orale.1 Cette technologie permet aux molécules du médicament de se dissocier plus rapidement lorsqu’elles sont exposées aux liquides gastro-intestinaux, améliorant ainsi l’absorption. Le médicament peut alors entrer dans la circulation systémique et exercer son effet pharmacologique. Cependant, si la formulation est manipulée de quelque manière que ce soit, la biodisponibilité globale est diminuée, augmentant le risque d’échec thérapeutique. Malheureusement, aucune autre forme posologique n’existe pour ce produit, les prescripteurs doivent donc envisager différentes options de traitement au cas par cas. Les pharmaciens et autres fournisseurs de soins de santé devraient consulter la liste des médicaments à ne pas écraser de l’Institute for Safe Medication Practices.2

    Source

    L'équipe de Comparaland

    L'équipe rédactionnnelle du site

    Pour contacter personnellement le taulier :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *