Mars Express de l’ESA capte les bips plaintifs du rover chinois Zhurong, ajoutant une redondance de communication indispensable

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  • L’Agence spatiale européenne (ESA) a confirmé que son orbiteur Mars Express avait eu des nouvelles du rover chinois Zhurong.

    L’expérience devait démontrer qu’il était possible de relayer les données de Zhurong vers la Terre via l’orbiteur vétéran. En soi pas inhabituel. Cependant, alors qu’il y a normalement une poignée de main à faire entre le vaisseau spatial et le robot gigogne, les échanges bidirectionnels ne sont pas possibles avec Zhurong en utilisant les fréquences transmises par Mars Express. L’orbiteur a donc dû écouter les signaux alors qu’il naviguait sereinement au-dessus de sa tête.

    Les expériences ont commencé en novembre et sont maintenant terminées. Et le résultat ? Ça a marché.

    La nouvelle a d’abord été abandonnée par la Chine. L’ESA a emboîté le pas peu de temps après. Les données de test ont été envoyées de Zhurong à Mars Express (écouter “à l’aveugle” pour ainsi dire), qui a relayé ces données au Centre européen des opérations spatiales (ESOC) à Darmstadt. Les données ont ensuite été transmises aux contrôleurs de Zhurong qui ont confirmé que tout s’était déroulé comme prévu.

    “Nous sommes impatients d’effectuer d’autres tests à l’avenir”, a déclaré Gerhard Billig, ingénieur système de l’ESOC, “pour continuer à expérimenter et à améliorer encore cette méthode de communication entre les missions spatiales”.

    Le test apporte une redondance bien nécessaire aux communications de Zhurong. Le rover s’appuie actuellement sur l’orbiteur Tianwen-1, qui l’a transporté vers Mars, pour relayer les données vers la Terre. Un moyen de communication supplémentaire, même unidirectionnel, est toujours pratique.

    C’était aussi une première pour le système de communication Melacom à bord de Mars Express. La technique “à l’aveugle” n’avait jamais été utilisée auparavant en orbite autour d’une autre planète (bien qu’elle ait été minutieusement testée sur Terre).

    Au total, cinq sessions de communication étaient prévues pour novembre, chacune d’une durée d’environ 10 minutes. Les vitesses de transmission ont commencé à 8 kilo-octets par seconde relativement lents, avec une cible de 128 kilo-octets par seconde. ®

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